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Deux ex-otages Polonaises de retour en Pologne.

VARSOVIE, 4 mars (AFP) Les deux scientifiques Polonaises enlevées au Daguestan le 9 août et détenues depuis en Tchétchénie sont arrivées samedi soir a Varsovie, au lendemain de l'annonce de leur libération.

L'arrivée a l'aéroport de Varsovie des deux femmes a été diffusée par une chaîne de télévision publique. Plus tôt dans la journée, le Premier ministre Polonais Jerzy Buzek avait confirmé leur libération.

" Les deux Polonaises ont. été enlevées dans le cadre de transactions de type commercial habituelles dans cette région ", avait précisé le ministre des Affaires étrangères Bronislaw Geremek selon qui aucune demande de rançon n'avait jamais été formulée dans cette affaire.

" Nous savons qu'il y a eu une tentative de libérer également le Français (le photographe Brice Fleutiaux enlevé en Tchétchénie le ler octobre 1999), celle-ci n'a pourtant pas pu aboutir ", a ajouté le ministre, sans fournir d'autre détails sur cette opération.

En Tchétchénie, les deux scientifiques ,polonaises, Zofia Fiszer-Malanowska et Ewa Marchwinska-Wyrwal, ont été plusieurs fois transférées d'un endroit vers un autre, a encore indiqué le chef du gouvernement Polonais.

" Elles étaient relativement mieux traitées par les ravisseurs que les autres otages. Elles ont pu quelques fois téléphoner à l'ambassade polonaise de Tbilisi ou à leurs proches, peut-être grâce a cette dose de sympathie dont bénéficie la Pologne auprès des tchétchènes " a-t-il ajouté.

Mr Buzek a indiqué qu'il avait envoyé au président russe par intérim, Vladimir Poutine, une "lettre pour exprimer la reconnaissance (de la Pologne) pour les tentatives russes qui se sont soldées par un succès ".

La libération des deux scientifiques polonaises a fait samedi les grands titres de toute la presse Polonaise. Les médias polonais s'étaient fréquemment fait l'écho du sort des deux Polonaises pendant leur détention.

Selon Moscou, les deux femmes ont été libérées grâce à une " opération spéciale "des forces du ministère de l'intérieur dans la région des gorges de l'Argoun, dans le sud de la Tchétchénie.

Jeudi, le président russe par intérim Vladimir Poutine a déclaré que le leader indépendantiste tchétchène Aslan " Maskhadov avait affirmé être prêt a rendre des otages étrangers deux Polonais et un Français, dans une conversation téléphonique avec un leader européen ". M. Poutine avait alors accusé M. Maskhadov de contrôler les preneurs d'otages et d’être responsable du sort des personnes détenues.

Le photographe indépendant français Brice Fleutiaux est toujours retenu en otage en Tchétchénie depuis le 1er octobre.

Le Kremlin avait affirmé il y a dix jours qu'au total neuf étrangers étaient détenus en Tchétchénie.