France -Tchétchénie

L'épouse de Brice Fleutiaux demande au gouvernement d'accentuer ses pressions

 

PARIS, 10 mai (AFP) - L'épouse de Brice Fleutiaux, le photographe retenu en otage en Tchétchénie depuis le 1er octobre, a affirmé mercredi qu'elle "attendait des autorités françaises qu'ils fassent plus de pressions" pour la libération de son mari.

Les négociations sont très avancées et je me demande pourquoi la libération de Brice n'intervient pas, a dit Dana Fleutiaux lors d'un point de presse au siège de Reporters sans frontières (RSF) . Elle a confirmé que son mari avait appelé au domicile de sa mère, le dimanche 23 avril vers 16 heures, et avait demandé de l'aide.

Pour sa part, le directeur de RSF, Robert Ménard a indiqué que, selon plusieurs sources, "les négociations se feraient sur une proposition précise (NDLR: des ravisseurs) que Paris jugerait inacceptable". Selon lui, le ministère des Affaires étrangères "devrait informer la famille de ce sur quoi on bute".

Dana Fleutiaux a précisé que la famille avait attendu dix jours pour révéler l'appel du photographe en raison des consignes de discrétion du Quai d'Qrsay. "On nous avait dit que cela pourrait créer des problèmes et que la libération devrait intervenir rapidement", a-t-elle dit.

"Si les ravisseurs ont laissé mon mari donner un coup de fil, je suppose que c'est parce qu'ils essaient d'accélérer le processus de négociations", a souligné la jeune femme.

Selon son épouse, Brice Fleutiaux a eu le temps de faire de savoir lors de son appel qu'il "ne savait pas ce qui passait en France, qu'il était coupé du monde et qu'il voulait qu'on fasse quelque chose pour lui rapidement".

L'appel du photographe a été révélé par La Dépêche du Midi dans son édition de mercredi.

Brice Fleutiaux, 32 ans, photographe indépendant, père d'une petite fille de quatre ans, a été enlevé près de Grozny, la capitale tchétchène.

La communication téléphonique du 23 avril est le cinquième message parvenu à sa famille depuis son enlèvement.