À la une - Varsovie dément la libération de l'otage français Brice Fleutiaux

VARSOVIE (AP) -- L'annonce faite par un parlementaire tchétchène concernant la libération du photographe français Brice Fleutiaux et de deux autres otages polonais a été démentie vendredi par les autorités polonaises.

Sejlam Bechaïev avait en effet annoncé à Varsovie que les trois otages avaient été libérés et qu'ils avaient été ``pris en charge par une famille tchétchène''. Mais Pavel Dobrowolski, porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères, a démenti ces dires. ``Ils ne sont pas des hôtes'' de la famille. ``Ils sont toujours détenus là-bas'', a-t-il dit.

A Paris, le Quai d'Orsay disait ne pas avoir d'informations dans l'immédiat, pas plus que la famille du photographe qui habite dans la région toulousaine.

Le sort de Brice Fleutiaux, retenu en Tchétchénie depuis le 1er octobre dernier, avait été encore une fois évoqué le 23 décembre dernier lors d'une conversation au téléphone entre Jacques Chirac et Boris Eltsine. Au président français qui avait demandé que ``tout soit fait'' pour obtenir sa libération rapide, M. Eltsine l'avait assuré que les autorités russes ne ménagaient ``aucun effort'' pour obtenir sa libération ``dès que possible''.

La télévision russe avait montré courant octobre une cassette vidéo sur laquelle le journaliste appellait à l'aide, affirmant être régulièrement battu. Il aurait été enlevé en Georgie par un groupe qui avait promis de le faire passer en Tchétchénie, selon son épouse Dana.

Pour Alexandre Zdanovitch, porte-parole du Service fédéral de sécurité (FSB, ex-KGB), le journaliste était entré illégalement en Russie, passant effectivement en Tchétchénie par la Géorgie avec l'aide de ``groupes criminels en relation avec les bandits tchétchènes''.

Quelque 1.300 personnes ont été enlevées pour rançon dans et autour de la petite république sécessionniste du nord du Caucase ces trois dernières années. Plus de 700 d'entre eux ont été libérées, dans des conditions rarement précisées par la police.

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