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PARIS, 7 janvier - Les autorités françaises et polonaises ont manifesté la plus grande prudence vendredi face aux rumeurs faisant état de la "libération" d'otages français et polonais en Tchétchénie.
"Je ne suis pas en mesure de vous dire que Brice Fleutiaux est actuellement en mains sûres. Ce qui compte, c'est qu'il soit dans des mains françaises puis sur le territoire national. Il ne faut pas spéculer sur une nouvelle prêtée à une source tchétchène, ce n'est pas une garantie suffisante", a déclaré le Premier ministre, Lionel Jospin, lors d'un déplacement à Montesquieu-Volvestre, en Haute-Garonne.
"Nous continuons à mettre en garde l'ensemble de nos ressortissants pour qu'ils n'aillent pas dans cette région où il y a presque un automatisme de prise d'otage, ce qui signifie ensuite pour nous d'énormes efforts diplomatiques", a ajouté Lionel Jospin.
* "Nous nous employons à vérifier par tous les moyens les annonces faites à Varsovie concernant la situation de M. Fleutiaux. Nous ne sommes pas en mesure de les confirmer", a déclaré François Rivasseau, porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères.
* "Il faut être particulièrement prudent dans ce genre d'affaires", a-t-il ajouté.
A Varsovie, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, cité par l'agence de presse PAP, a apporté un démenti aux propos du vice-président du parlement tchétchène Seïlam Bechaev, qui avait annoncé la "libération" du photographe français, Brice Fleutiaux, enlevé le 1er octobre dernier en Tchétchénie, et de deux scientifiques polonaises, Zofia Fischer-Malanowska et Eva Marchwinska-Wyrwal, enlevées à la mi-août au Daghestan.
"Ce sont des otages", a souligné le porte-parole polonais en estimant totalement erroné l'appel lancé par Seïlam Bechaev à la Croix Rouge Internationale et à l'organisation Médecins sans frontières pour qu'elles "aident au transfert des personnes libérées" qui sont, d'après lui, dans l'impossibilité de quitter la Tchétchénie.
Jacques Chirac, qui recevait vendredi matin les voeux de la presse, a souligné que, depuis que Brice Fleutiaux "a été pris en otage, il ne s'est guère passé de semaine ou de quinzaine sans que, d'une façon ou d'une autre, (il) n'intervienne avec le plus de conviction possible auprès des autorités russes pour obtenir sa libération dans la sécurité".
"Hélas, pour le moment, nous n'avons pas réussi", a-t-il ajouté. "J'aurai l'occasion d'ailleurs de rencontrer sa famille prochainement". /EJ/NF/HF
REUTERS
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